Henri Jayer, est né le 6 février 1922 dans le mythique village de Vosne-Romanée. C’est un nom qui aujourd’hui fait rêver quand on parle des grands vins de Bourgogne. Peu d’amateurs peuvent se venter d’avoir des bouteilles d’Henri Jayer dans sa cave personnelle, elles sont si rares !
Henri passe un diplôme d’œnologie à l’université de Dijon dans les années 1940. C’est ainsi qu’à la suite d’un héritage d’environ 3 hectares sur Echezeaux et Vosne-Romanée, il commence à produire du vin vendu sous son nom dans les années 1950. Lire plus
Henri Jayer fut un pionnier de l’idée maintenant répandue selon laquelle une vinification réussie commence avec le vignoble. Il s’est ainsi battu rapidement contre l’usage non maîtrisé des produits chimiques et a privilégié le labour contre les mauvaises herbes. Il était aussi dans l’évolution des méthodes de vinifications. Henri a privilégié des rendements plus faibles pour obtenir des vins de grandes qualités. Cela peut sembler banal aujourd’hui, mais ça ne l’était évidemment pas à l’époque ! Il ne filtra pas non plus les vins, mais il est aussi surtout reconnu pour l’éraflage systématique de ces vendanges.
Emmanuel Rouget, qui a travaillé 15 ans avec son oncle, tient une anecdote sympathique sur le sujet. “A huit ans, j’ai demandé pourquoi on éraflait pendant les vendanges, il m’a dit : Croque dans une rafle. J’ai fait la gueule et il m’a dit : Tu vois, c’est dégueulasse, c’est pour ça qu’on ne la met pas dans le vin”.
Mort en 2006, les vins d’Henri Jayer sont recherché dans le monde entier. Certaines de ces bouteilles comme le Richebourg ou le célèbre Vosne Romanée 1er Cru Cros Parantoux se vendent à plusieurs milliers d’euros.