Vendu sous le nom de « Château Margaux 2ème vin », il a pris son nom définitif de Pavillon Rouge du Château Margaux en 1908.
La qualité du Pavillon Rouge s’est beaucoup rapprochée de celle du premier vin. En fait, les parcelles qui le composent participaient toutes, il n’y a pas si longtemps, à l’assemblage du Château Margaux. Bien sûr, il n’a pas la même complexité, la même profondeur, mais les arômes sont proches. Ainsi, l’équilibre en bouche procède du même subtil dosage de puissance et de douceur. Il est en général prêt à boire un peu plus tôt tout en ayant un excellent potentiel de vieillissement largement au-delà de 30 ou 40 ans.Lire plus
Château Margaux, est connu dès le XIIème siècle, il s’appelle alors « la Mothe de Margaux » et ne possède pas encore de vignes.
Il faudra attendre l’arrivée de la famille de Lestonnac pour engager la constitution du domaine tel que nous le connaissons aujourd’hui. Pierre de Lestonnac réussit en dix ans à restructurer complètement la propriété et le vignoble.
À la fin du XVIIème siècle, Château Margaux occupe 265 hectares, surface dont il ne s’écartera plus.
En 1705, le London Gazette annonce la première enchère des grands crus de Bordeaux. Ainsi, ce sont 230 barriques de « Margose » qui seront vendu ! Le millésime 1771 est le premier « claret » à apparaître dans un catalogue Christie’s.
La renommée des « premiers crus » franchit l’Atlantique et Thomas Jefferson, ambassadeur des Etats-Unis en France, passe une commande de Margaux 1784. Par ailleurs, il écrira « qu’il ne peut y avoir une meilleure bouteille de Bordeaux ».
La Révolution Française met fin à ce siècle d’or bordelais. Château Margaux est vendu aux enchères par les révolutionnaires.
En 1801 Bertrand Douat, marquis de la Colonilla, acquiert le domaine et fait raser la forteresse et bâtit la demeure que l’on peut voir aujourd’hui. De 1801 à 1950 le Château connaît diverses fortunes et propriétaires.
La famille Ginestet en acquiert l’intégralité vers 1950, mais la récession des années 1970, les millésimes désastreux et invendables de 1972, 1973 et 1974 met la famille Ginestet dans une situation désespérée, ils se résignent à vendre.
C’est en 1977 qu’André Mentzelopoulos achète la propriété en véritable visionnaire, il investit massivement. Son action est spectaculaire que ce soit dans le vignoble, dans les chais ou au château. Il met en place le drainage, les replantations… Sous la supervision passionnée d’Emile Peynaud, œnologue renommé, il réintroduit le Pavillon Rouge du Château Margaux. En outre, il redéfinit le Pavillon Blanc du Château Margaux. Il introduit également l’élevage en barriques neuves et il planifie la construction du premier grand chai enterré de la région. Le millésime 1978 de Château Margaux est immédiatement salué comme exceptionnel.
Le millésime 1978 de Château Margaux est immédiatement salué comme exceptionnel.
Il décède en 1980, trop tôt et trop vite pour jouir de la renaissance de son Château Margaux. Après son décès en 1980, sa fille Corinne Mentzelopoulos reprend alors les rênes du Château Margaux.