Domaine de Trévallon

Des travaux titanesques sont ainsi entrepris pour intégrer la vigne en dynamitant une partie des collines entourant le domaine à ce paysage envoûtant de garrigue. Les sols sont travaillés en profondeur et les éclats de roches mélangés à la terre. En outre, le vignoble est constitué de petites parcelles situées dans un rayon de deux kilomètres autour de la cave. Les vignes sont cultivées de façon naturelle et traditionnelle sans insecticide, ni engrais, ni herbicides chimiques.

Autour du vieux mas, le vignoble s’étend dans cette nature vivante. 15 ha de rouges composés à parts égales de cabernet sauvignon et de syrah et 2 ha de blancs constitués principalement de marsanne et roussane.

Par ailleurs, le cabernet-sauvignon existait en Provence avant le phylloxera. Assemblé avec de la syrah, il pouvait donner d’excellents vins. Les deux cépages associés au terroir calcaire du Domaine donnent le style unique de Trévallon. Eloi est sûr de son choix, simplement le désir de faire un bon vin, naturel. Cependant, les cépages répartit à parts égales, lui vaudront un refus de l’INAO d’homologuer son vin en AOC Baux de Provence lors de la création de l’appellation, en 1993. En cause, le cabernet sauvignon, trop fortement représenté dans l’assemblage. Plutôt que de trahir la personnalité de ses vins Eloi choisit le déclassement en vin de pays.

A savoir :

Les nouvelles étiquettes de Trévallon sont sorties pour le millésime 96. Elles sont l’oeuvre de René Dürrbach, le père d’Eloi, disparu en 1999 à l’âge de 89 ans. C’est en 1955 que ce peintre et sculpteur, ami de Picasso, Léger, Gleizes, cherchait alors à fuir l’agitation de la Côte d’Azur. Il tombe sous le charme des Alpilles et achètent le Mas Chaber. Enfin, en se promenant dans la garrigue son père confiait déjà à Eloi que cette terre ferait du bon vin.